dans l'Auberge [ Saison des Fruits, le 9ème Jour ]

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**Eywann pousse la porte de l'auberge et jette un regard circulaire à la salle où sont attablés quelques personnes. Indifférent à la populace locale et ne songeant qu'à trouver de quoi se restaurer et se reposer, Eywann se dirige résolument vers le comptoir derrière lequel l'aubergiste nettoie consciencieusement un verre**

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hj: c'est le soir d'après ton post au marché non?

* Après une bonne journée Avonaëlle rentre dans l'auberge. Ellle commence à avoir faim, certains dinent depuis déjà longtemps. Elle aurait pu en faire autant si elle n'avait pas excessivement rêvassé. *

Aubergiste: Bonsoir!

- Bonsoir !

* Elle se dirige donc vers le comptoir et demande à l'aubergiste si elle peut encore manger. Mais elle réalise tout à coup qu'elle est passée devant un homme qui semblait lui aussi avoir quelque chose à demander. *

- Excuser moi de mon impolitesse.

* Articule t'elle, confuse. *

Aubergiste: il est un peu tard, mais il reste encore de quoi rassasier une dizaine de personnes. Par contre tout le monde en est déjà au dessert. Je crains que vous ne deviez manger seule mademoiselle.

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HJ: oui c'est le même soir. par contre il me semble qu'Avonaelle c'est pas trop un "il"

**Eywann jette un oeil suspicieux à l'aubergiste qui a salué la nouvelle venue dès son entrée alors qu'il avait ignoré Eywann à son arrivée.. Puis son regard glisse vers la jeune femme à la peau agréablement brunie et aux cheveux d'une blancheur pure digne d'une chevelure d'elfe noir. Mais elle était trop pâle (façon de parler et cette pensée le fit sourire) pour en être une. Il nota aussi quelques mèches roses et haussa les sourcils intrigués. Il n'avait jamais entendu parler de cheveux roses mis à part, d'après les légendes des anciens de son village natal, chez certaines fées ou nymphes. Secouant la tête il chassa de son esprit ce mystère au demeurant peu important. Sortant de ses interrogations intérieures il réalisa que la jeune personne lui avait adressé la parole**

Que..? Pardon? ah.. bah ce n'est rien j'attendais le bon vouloir de Monsieur..

**il accentua ce dernier mot en désignant l'aubergiste préférant blâmer l'aubergiste que la jeune femme. Puis se tournant vers le coupable il ajouta**

Puisque vous dites qu'il reste de quoi sustenter 10personnes, occupez vous de cette damoiselle et pendant que vous y êtes portez moi aussi de quoi diner.

oO° on verra après pour la chambre j'ai pas envie d'enrichir ce type qui ignore ses clients dépourvus d'attributs sexuels féminins °Oo

**Il se retourna vers Avonaelle et imitant le ton de l'aubergiste avec une démesure ironique**

je crains, hélaaas, ma très chère damoiselle que vous ne fussiez contrainte, et j'en suis bien le premier malheureux, de devoir prendre votre repas du soir dans la plus grande solitude...

**il s'interrompit, presque surpris lui-même par son attitude avant d'ajouter**

il semblerait que ce pauvre homme se trompait: tout le monde n'en est pas encore au déssert

**un sourire fugitif éclaira son visage**

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** Assis dans un coin de l'auberge, près de la cheminée, et entouré par quelques personnes attentives, je me délectais paisiblement d'une partie d'échecs amicale, du moins autant que puisses l'être un jeu sur les stratégies guerrières. Mes doigts entraînèrent le fou blanc à l'extrémité du plateau de jeu **

-Échec.

** L'homme en face de moi, plus tout jeune, passa une main dans ses cheveux gris en soupirant de déception, tandis que notre public eût soit quelques sourires, quelques froncement de sourcils, selon le candidat à supporter. Mon adversaire ne lâchait pas des yeux la table blanche et noire, mais cela m'apparaissait sans espoir. Il n'avait qu'une solution pour échapper à la défaite immédiate, placer sa tour deux cases plus basses. Mais à ce moment-là, la voie sera libre pour mon cavalier, qui enjambera la défense comme une sauterelle pressée d'attendre son repas.
Confiant de ma victoire imminente, je jetais un coup d'œil vers le tenancier, il m'avait l'air bien occupé, le prochain verre de vin attendra. **

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hj: désolée, je me suis couchée très tôt donc j'ai pas pu éditer.

* Elle rit à l'imitation de l'inconnu, qu'elle trouve assez drôle. Elle réprime cependant son rire pour ne pas trop se moquer de l'aubergiste. Ce serait dommage de se mettre des gens à dos. Elle répond au jeune homme. *

- Alors pourquoi ne pas manger ensemble ? A une heure si tardive, j'ai de la chance d'avoir de la compagnie pour agrémenter ce repas.

* Elle dévoile ses dents blanche par un large sourire amicale et se dirige vers une table tranquille qu'elle avait repérée, non loin d'une table animé où l'on joue aux échecs. Un Korrigan. *

oO° Oh ne serait-ce pas Monsieur Bohruzig ? °Oo

* En même temps les korrigans ne courent pas les rues à Nalawë. Elle sourit au petit être fort sympathique, en espérant qu'il le lui rende pour confirmer sa présomption. *

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**Eywann, qui ne s'attendait pas à une réponse si chaleureuse de la jeune femme semble hésiter sur la démarche à suivre mais finit cependant par s'attabler à ses cotés. En attendant que les plats soient apportés par le tenancier un léger silence plane (façon de parler compte tenu du brouhaha général dans l'auberge) entre les deux personnages.

Cherchant un moyen d'engager la conversation moins banal que "alors au fait comment vous appelez-vous?" ou autres "et sinon comment une damoiselle comme vous s'est retrouvée ici?", Eywann remarque le coup d'oeil et le sourire adressé au petit être ressemblant, d'assez loin cependant, à un vieillard fripé**

oO° qu'est-ce que..? ça ne peut pas être un humain! ni même un nain...°Oo

**se penchant vers celle qui partage sa table il lui demande**

Vous connaissez cet.. homme?

**il hésite ne sachant trop quel autre nom attribué à l'être sans paraitre insultant**

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* Une fois installée à la table, Avonaëlle est plus à l'aise, enfin assise après avoir passé la journée debout, c'est vraiment agréable de se reposer. Les deux étrangers attendent leur repas avec impatience car la faim se fait sentir.
Avonaëlle sait que les mets ici ne sont pas d'une finesse réjouissante, mais elle a finit par s'habituer aux repas du peuple, et elle ne les trouve pas si mal. En tout cas ils sont beaucoup moins compliqués et l'étiquette à table n'est pas de circonstance ici.
Son petit signe de salut en direction de Filibert n’est pas passé inaperçu aux yeux du nouveau compagnon de plâtrée. Il ne tarde pas a être curieux, ce qui n’est pas étonnant, car ce monsieur Bohruzig suscite beaucoup d’intérêt. *

- Monsieur Bohruzig ? Oui, nous avons fais connaissance au lac, mais je ne connais que très peu. C’est le premier korrigan que je rencontre, il est très sympathique, très impressionnant aussi.

* Elle se rapproche aussi de l’inconnu pour préciser : *

- Pour tout vous dire je l’ai vu arriver sur le dos d’un oiseau et repartir sur celui d’un sanglier. Ma surprise fut grande. Il semblerait que les animaux lui obéissent, mais pas contre leur gré.

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**Eywann encaisse le choc des révélations de la jeune femme, les yeux écarquillés par la surprise.. Il finit cependant par reprendre ses esprits et parvient à proférer quelques paroles**

Un Korrigan dites-vous? mais mais.. Vous essayez de me dire que les Korrigans existent réellement?

**il se masse le front avant de relever la tête. Le regard que lui adresse son interlocutrice lui indique clairement qu'elle ne plaisante pas**

Mille dragons! je pensais que les Korrigans ne peuplaient que les vieilles histoires que nous racontaient les sages quand nous étions tout gamins!!!

**il jette un oeil qu'il espère discret vers le Korrigan attablé à coté d'eux et fronce les sourcils comme s'il espérait se rendre compte qu'on se jouait de lui.**

oO° en même temps c'est presque plus plausible que de dire que cet être est humain... mais tout de même °Oo

**voulant retrouver une attitude plus détachée**

...Et il contrôle les animaux dites vous? Est-ce propre au peuple Korrigan ou celui-ci a-t-il des talents de druides ou qu'en sais-je?

**A ce moment l'aubergiste arrive enfin avec deux assiettes de bois creusé, dont le contenu fumant répand une odeur alléchante pour quiconque est affamé**

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- Et bien oui en tous cas c'est ce qu'il prétend être. J'avoue ne pas savoir ce qu'il pourrait être d'autre... J'ai aussi été très étonnée d'apprendre qu'ils n'étaient pas présents que dans les légendes.

* Elle est amusée par l'air totalement étonné de l'homme. Elle avait du réagir pareillement en parlant au korrigan. *

- Pour ce qui est de son pouvoir sur les animaux, il me semble qu'il nous a dit que c'était une particularité de sa race. Mais je ne sais plus trop, il faudrait lui demander à l'occasion.

oO° Je me demande si il n'est pas fatiguée de toute cette curiosité °Oo

* Enfin l'aubergiste apporte de quoi remplir ces estomacs qui criaient "famiiiiiiiine". Une purée de pois cassés avec quelques feuilles de cresson et une viande un peu ferme mais gouteuse. *

- Commençons les hostilités voulez-vous ?

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Il a l'air occupé pour le moment, nous ne l'importunerons donc pas! Concentrons nous en effet sur ce pour quoi nous sommes ici, je suis affamé!

**Eywann sourit et plante sa fourchette dans son morceau de viande qu'il entreprend de couper d'un coup sec de son couteau. Il prend bien soin d'attendre que la jeune femme ait mis en bouche sa première cuillerée pour porter à la sienne sa fourchette. Question de principes. Après s'être laissé le temps de manger suffisamment pour pouvoir reprendre une discussion sans se gâcher le plaisir de se rassasier, il relève les yeux vers celle qui lui fait face et dont l'appétit semble au moins aussi grand que le sien**

oO° bon et maintenant? on aborde les sujets classiques ou tu refuses toujours de faire les choses comme il se doit? °Oo

Il m'a semblé que vous aviez pris de l'avance sur moi quant à la découverte des choses de notre monde, j'en prends pour témoin votre connaissance de l'existence réelle des Korrigans qui semble antérieure à ma propre découverte. Auriez-vous d'autres révélations à me faire? Peut-être les histoires qui courent sur cette Cité ne sont elles pas toutes légendes.. Ou peut-être que ces légendes justement sont réalités par ici.. je commence déjà à me demander si Nalawë n'est pas finalement aussi mystérieuse qu'on veut bien le dire.. Si vous savez les choses, si vous connaissez cette ville, je vous en conjure, parlez!

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* Elle mangea lentement mais surement sa purée, pas trop mauvaise, en écoutant le brouhaha qui régnait dans l'auberge. Elle servit de l'eau dans les deux bols car la soif se faisait sentir. Il rompit le silence en lui posant quelques autres questions. *

- Je constate que vous cherchez autant de réponse que moi. C'est regrettable mais comme je ne suis ici que depuis 3 ou 4jours, je n'ai pas encore percé les secrets de cette cité. Néanmoins je crois avoir entendu parler de gemmes par la tavernière. Il semblerait que beaucoup s'y intéresse de près, parfois de trop près. Certain n'en reviennent pas. On m'a parlé de fantômes aussi.

oO° Bien que cela j'ai du mal à y croire °Oo

- Mais je n'ai pas encore découvert beaucoup de chose sur notre monde, je suis encore jeune il faut dire.

oO° Et si je m'étais laissée faire, je ne serais même pas ici... je ne saurais encore moins. °Oo

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**Eywann écoutait en silence avant de réaliser qu'il tenait sa fourchette dangereusement penchée et que son contenu menaçait de retomber d'où il venait, à savoir son écuelle. Rétablissant l'équilibre de son ustensile il reporta son attention sur la jeune femme**

j'avais entendu parler de ces gemmes. C'est, semble-t-il l'intérêt premier pour les aventuriers et les visiteurs de cette Cité. On raconte cependant tant de choses à propos de ces gemmes que je vous avoue avoir du mal à faire la part des choses entre le vrai, le faux, le plausible.. et puis même si tout ce qu'on dit à leur sujet était vrai je ne comprends pas l'intérêt qu'on leur porte.. cela me semble par trop exagéré. j'y reconnais là une nouvelle preuve de la faculté des hommes (et de bien d'autres peuples au final) d'être irrémédiablement attirés par ce qui les dépasse et ce qui est mauvais pour eux. Je suis convaincu que ces gemmes n'apportent rien de ce que ceux qui les cherchent en attendent.

**reprenant son souffle après cette tirade, il s'offre une gorgée d'eau, et même deux allez, avant de reprendre**

quant à la jeunesse que vous revendiquez comme excuse à votre ignorance, permettez moi de m'insurger quant à pareille bassesse..

**il s'interrompt et sourit, comme amusé de sa propre plaisanterie, ou plutôt pour souligner l'humour dans son propos**

plus sérieusement, vous pouvez dire ce que vous voulez quant à votre jeunesse mais peut-on encore se fier aux apparences quand on côtoie des elfes, des démons et tous ces peuples sur qui le temps n'a pas de prise? D'ailleurs si ça se trouve vous êtes une elfe.. ou plutot non une demi-elfe, ce serait plus plausible, et vous pourriez de ce fait approcher de la cinquantaine sans que je ne m'en doute le moins du monde

**à nouveau un mince sourire étire ses lèvres**

oO° peut-être va-t-on savoir si j'ai raison °Oo

**Eywann se décide à offrir à son gosier non repu une nouvelle bouchée de purée de pois**

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* Pendant qu'il parlait, elle en profita pour attaquer la viande coriace. Difficile, comment la découper sans avoir l'air d'une barbare affamée ? Elle y parvint pourtant avec du mal, mais en sauvant les apparences. Quelle bataille! *

- J'avoue que je ne comprends pas non plus cette attirance vers ce qui les détruit. Personnellement, j'aime bien les pierreries, mais pas de là à risquer ma vie ou du moins me mettre en danger. Mais je ne connais pas très bien les rumeurs qui courent sur Nalawë.

oO° Je n'en avais jamais entendu parlé °Oo

* Comprenant avec un léger décalage que la prise de parole suivante était une boutade, elle rit de bon cœur. *

oO° La cinquantaine... oh nan ! °Oo

- Et bien pour ce qui est de ma jeunesse, elle n'est pas trompeuse, enfin je l'espère, puisque je n'ai que 19ans. Mais non je ne suis pas une elfe, je n'ai pas d'oreilles pointues. Peu être que ma peau prends naturellement bien le soleil tout au plus. Mais il en reste que je suis humaine. Pourtant il m'arrive d'avoir du mal a comprendre le comportement de mes congénères.

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Ah, je tiens à préciser que ces histoire d'elfes n'étaient que théoriques. Bien que vos cheveux m'aient caché vos oreilles je savais que vous n'étiez pas une elfe. Je sais reconnaitre mes congénères..

**il se retient de sourire, pensant à raison que ça deviendrait une habitude**

Cependant je confesse avoir été surpris par la blancheur de ces-dits cheveux chez une humaine.

**il porte son verre à ses lèvres en regardant la jeune femme**

Quoi qu'il en soit, du haut de vos 19ans vous semblez faire preuve de plus de sagesse que nombre de vos pairs en disant ne pas les comprendre. Ou serait-ce justement en ne les comprenant que trop bien?

**ajoute-t-il avant de vider son verre**

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- Ainsi donc vous êtes un elfe! Je suis un peu étonnée, je connais un autre elfe mais il ne vous ressemble en aucun point.

oO° C'est vrai que les métissages ne sont pas interdits partout. J'ai croisé bon nombre d'hybrides ici. °Oo

- Pour mes cheveux, je ne sais pas si je vous rassurerai e vous disant que je ne m'explique pas moi-même leur blancheur. Je n'ai vu nul autre avec la même teinte. Un médecin m'a di qu'il pourrait s’agir d'un problème de gène. Comme ce qui rend les plantes vertes, moi il me manquerait ce quelque chose qui donne une teinte aux cheveux. Mais tel que vous le voyez ils sont vierges de tous pigments.

* Elle fait une pause pour boire un peu d'eau. *

- De la sagesse, je ne pense pas. Mais c'est peut-être que je me sens très différente des autres humains. Je ne pense pas avoir les mêmes intérêts pour l'appât du gain, la paresse et la facilité.

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je ne puis en dire autant de moi-même.. j'ai beau être un elfe, ou plutôt pour vous dire la vérité, un demi-elfe, je me sens très humain quand il s'agit d'argent, de paresse ou de facilité.. Je ne conçois pas de perdre la raison pour de l'argent ou pour toute autre chimère, mais je suis, et je dois le confesser, le premier à rechercher, et ça me semble bien normal, le plus simple moyen d'obtenir ce que je recherche. Si je puis m'éviter un surplus de peine pourquoi m'en priverais-je?

**d'un coup de fourchette il termine son assiette, remplit les deux bolées d'eau et porte à ses lèvres de quoi étancher sa soif**

Néanmoins je vous sens réticente: sachez, si cela peut empêcher l'image que vous dressez de moi de s'effriter trop brutalement, que je ne suis point pour autant le genre d'homme à choisir la facilité par dessus toute autre option, sans se soucier des conséquences. Je sais aussi choisir ce qui me parait être Bien si la facilité tendrait à trop se rapprocher de la mauvaise pente..

oO° mais pourquoi trouves-tu le besoin de te justifier? elle n'a rien demandé tu te discréditeras tout seul un jour à trop vouloir te protéger °Oo

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- Il est vrai que vu de cette façon là la facilité est plus tentante. Mais vous avez raison il faut modérer ses propres choix pour privilégier ce que l'on trouve juste avant ce qui est le plus simple. Je vous avouerai que je suis plutôt de celles qui se compliquent la vie. J'envie parfois cette façon de pouvoir choisir le plus court chemin pour atteindre un but.

oO° Forcement, on a toujours voulu me mâcher le travail, alors une fois seule je n'ai pas les bons reflexes °Oo

* Elle mange puis bois l'eau qu'il venait de lui resservir. Puis ne peut s'empêcher de sourire à la seconde intervention du demi-elfe. *

- Et bien nous voila un point commun, le besoin de ne pas faire l'objet d'un mauvais jugement, ne pas vouloir que l'on nous méprenne.

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réaction bien naturelle il me semble: qui donc peut avoir envie de provoquer un sentiment de dégout chez son interlocuteur? je ne crois pas que quiconque puisse avoir envie de déplaire.. à la rigueur je peux concevoir que certains puissent se ficher complètement de l'avis que l'on a d'eux. Je ne suis pas de ces gens-là... c'est quelque peu contre nature..

**il sourit**

l'orgueil des elfes voyez-vous?

oO° et celui des démons alors? roh ferme-la! °Oo

**il jette un oeil vers la partie d'échec qui se joue toujours à la table d'à côté. A moins que ce n'en soit une nouvelle.. Impossible de se souvenir si l'adversaire du Korrigan est le même.. Puis se retournant vers la jeune femme il ajoute, voyant qu'elle ne touche plus à son assiette depuis quelques instants malgré la présence d'un fond de purée de pois cassés**

Vous avez fini? je ne pourrai plus avaler la moindre bouchée de cette purée! elle est tellement compacte qu'on pourrait se cogner avec si une bataille éclatait!! mais ça a l'avantage de tenir au corps.. bien qu'un peu lourd pour un repas du soir si vous voulez mon avis..

**toujours ce sourire**

Si nous demandions cependant à notre ami le tenancier ce qu'il a à nous proposer pour la suite des festivités? vous prendrez bien un dessert ou tout du moins une boisson de votre choix pour faire passer le tout? ou bien me laisserez-vous seul face à mon insatiable appétit? ... ce serait vraiment faire preuve de peu de pitié de votre part après l'obligeance que j'ai eu d'égayer votre dîner de ma présence!!

**il fronce les sourcils pour se donner l'air de réprimander son interlocutrice**

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HJ: ça va beaucoup trop vite pour une personne qui n'est pas chez elle par ici...

** Alors que ce fût de nouveau à mon tour de jouer, l'assistance me dévisagea, pas un seul autour de nous était indifférent à la fin de cette partie. En amateur de spectacles, je laissais durer un peu le suspens, j'eus même l'audace de feindre la surprise quant au dernier coup de mon adversaire, je jetais un coup d'œil vers lui et il semblait perplexe devant tant d'hésitations de ma part. Au moins, lui, il savait quand il perdait. **

-Cavalier en e3. Echec et mat. Belle partie messire...

** L'homme aux cheveux gris se leva, mi-admiratif, mi-furieux, et me tendit une enveloppe couleur ivoire avec la détermination de l'homme qui a perdu gros, mais qui ne veux point déroger à sa parole.
Un type bien quoi. **

H : -Vous avez fait tout le spectacle, vous avez amplement mérité ce... geste de ma part. Cependant, vous ne serez pas le premier à en jouir et en général, on n'en jouit pas très longtemps.

-C'est ce que j'ai entendu, je vous remercie pour votre galante manière de présenter les choses.

** Je pris l'enveloppe, l'enfournais sans délicatesse dans un des pans de ma tenue et héla le tavernier en quête d'un verre de vin.
En levant les yeux vers le bar, mon regard croisa une chevelure trop inhabituelle pour être oubliable. La jeune fille du lac, qui avait toujours l'air tellement enjouée alors que la personne qui l'accompagnait infestait l'air pur d'une odeur de sang. L'homme qui dinait avec elle avait des allures d'aventurier solitaire, du genre impassible et se tenant bien droit sur sa chaise, mangeant sans geste inutiles qui caractérisent les trop courtois ou les trop impolis. Ses yeux violets avaient l'air très calmes, très assurés.**

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hj: c'est juste qu'on était connectés en même temps donc bon, et puis tu étais en pleine partie d'echec on allait pas t'embêter.

* Elle répond au demi-elfe. *

- Il est vrai qu'elle est pour le moins compacte. C'est dailleurs pour cette raison que je déclare forfait, la purée a eut raison de mon courage !

* Elle rit une nouvelle fois à la remarque de l'inconnu. *

- Ha ha, vous avez raison. Grâce à vous j'échappe au dur sentiment qu'est la solitude. Pour ce qui est de la suite, tout dépend des desserts que l'aubergiste nous propose.

* Elle fit un signe au propriétaire qui ne tarda pas à venir. *

Aubergiste: Vous voulez des desserts peut-être ? Je peux vous proposer de la pâte de coings, des marrons chauds ou bien un bol de fruits secs. Qu'en dites vous ?

oO° Oula.. très peu pour moi. Je crois que je vais faire l'impasse sur le dessert. °Oo

- Je prendrai une tisane aux fruits rouges s'il vous plait. Et vous monsieur ?

* L'aubergiste attend la réponse du demi-elfe. *

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**il hésite, semblant jauger l'état de son estomac**

hmm et bien portez-moi donc la même chose que cette damoiselle, je suis curieux de goûter à ce genre d'infusion. Mais je prendrais aussi des fruits secs je me sens encore suffisamment d'appétit pour ce genre d'amuse-bouche!

**l'Aubergiste se retire et Eywann sent alors le regard du Korrigan sur leur tablée. Il tourne les yeux vers l'individu et constate que plus aucune partie d'échecs ne se joue.**

Puis-je conclure sans hâte qu'à votre air enjoué vous fûtes vainqueur ce soir?

**Le Korrigan ne semblait pas s'attendre à être interpellé et prend son temps pour sortir de ses réflexions. Une lenteur propre à la sagesse qui vient avec le temps.**

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** Un peu perdu dans ma réflexion sur la morphopsychologie de cet homme, je fus tout simplement surpris de voir qu'il pouvait me remarquer et même me parler, à analyser de trop près les gens, on oublie parfois que ce ne sont pas des statues **

-Vous pouvez, vous pouvez, le pauvre homme était un peu trop sûr de ses talents, la tâche fut plutôt aisée.

** Je sentais le poids de l'enveloppe, au fond d'une poche, et surtout le poids de ce qu'elle pouvait représenter **

-Néanmoins, la victoire n'en est pas moins grisante ! Aubergiste, pourriez-vous me servir un nouveau verre de vin je vous prie ?

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C'est dans un coin reclu de l'auberge qu'il était. Dissimulé à peine dans l'ombre, inconnu, malgré l'excentricité de ses vêtements, il avait passé inaperçu. Peut-être eut-il été qu'une simple illusion, mais maintenant, il était bien là. La discrétion qu'il avait adopté se dissipa rapidement lorsqu'il s'étira mollement sur son siège, provoquant un tintement de ses multiples clochettes. Les bras en l'air, il appuya un genoux contre le rebord de la table, forçant sa chaise à basculer légèrement vers l'arrière. Comble de la maladresse, la table recula de peu, le laissant ainsi sans appuie... Le siège perdit l'équilibre sur ses pattes, mais le Fou était déjà debout à ses côtés lors qu'elle tomba en compagnie d'une petite poupée.

Dans une drôle de position, une jambe en l'air, les bras écartés, l'étrange personnage demeura immobile en retenant son souffle. Céleste avait atteint le sol dans un bruit étrange, fracassant. Derrière un masque brun gravé de symboles arasbesques, qui exprimait sans nulle doute l'épouvante, on entendit une voix claire, pourtant murmuré:

- La pauvre... Ma pauvre!

Se défaisant de son immobilité, le Fou s'approcha de la poupée de porcelaine au sol. Il s'y pencha avec douceur, retirant sa coiffe dans un cliquetis de grelots. Sa chevelure de cendre paraissait d'autant plus blanche dans l'obscurité du coin où il était, à l'instar des vêtements sombres qu'il portait en ce jour. Sa réplique identique reposait sur le sol, mêlée dans ses jambes et bras, lamentable position de sa chute. Un index ganté caressa le masque de la poupée, puis une main la souleva du sol avec prudence. Il s'attarda à contempler le jouet avec admiration et inquiétude, jusqu'à tomber lui-même dans ses pensées...

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* Alors qu'elle attendait sa commande, des cliquetis de clochettes attirèrent l'attention d'Avonaelle à l'autre bout de la pièce. Elle y découvrit la présence d'une jeune personne, impossible de dire si elle était fille ou garçon. Ses vêtements étaient très étranges, un assemblage de couleurs sombre mais agencées avec originalité. Bizarre qu'elle ne l'ait pas remarqué plus tôt. *

oO° Comme les habits de fou d'Orcanie. °Oo

* Elle le/la vit effectuer quelques mouvements pour éviter une chute. L'observation s'arrêta là car l'aubergiste revint bien tôt pour servir les tisanes. *

oO° On homme qui prend une tisane? Décidément Nalawë m'étonne, même pour de petites choses. °Oo

* Le demi-elfe avait adressé la parole au korrigan, visiblement pour engager une conversation. Son intérêt pour cette créature légendaire était évidant pour Avonaëlle. *

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Du coup, si les yeux se retournaient vers le Fou, il n'était plus. La chaise était parfaitement placé contre la table et aucun signe témoignait de la chute précédente. Sans même un son, il avait disparu... Et les grelots retentirent tout près d'Avonaëlle. Balançant tout bonnement les jambes, il était au comptoir, bien appuyé et la poupée sur un tabouret à ses côtés. Après avoir servi les tisanes, l'Aubergiste, qui eut semblé tout aussi surpri de sa présence, s'approcha donc du Fou avec une certaine méfiance.

« Je peux vous servir quelque chose, demanda le tenancier d'une voix neutre. Un repas bien chaud ou une boisson fraîche? »

Relevant son masque vers lui, l'être étrange dévisagea son interlocuteur avec lenteur. Aussitôt, une lueur espiègle, mais bienveillante, s'illumina dans son regard, témoin d'un sourire bien large. Il se redressa sur son siège, se raclant la gorge:

- Céleste prendra une tisane de rêves *Jetant un oeil à la poupée*, je prendrais... Moi, je prendrais...

Il répéta ses derniers mots à plusieurs reprises, la laissant en suspend jusqu'à faire perdre patience l'aubergiste. Après qu'il s'était tut, l'homme attendait toujours avec une nouvelle impatience non feinte. Saisissant l'occasion, le Fou ne tarda pas à succomber à la situation de plus en plus amusante.

- Ah? Pourquoi me regardez-vous ainsi?

- Vous alliez commander quelque chose, dit le tenancier avec calme. Que prendriez-vous finalement?

- Moi? J'ai jamais rien commandé.

- Oui, je sais... Mais vous alliez le faire.

- Non non, vous vous m'éprennez! Mais je veux bien commander quelque chose!

Après l'échange rapide, il tira sa coiffe qu'il avait posé sur le comptoir, la posant sur ses genoux. Il tapotta gentiment le comptoir, dans une fausse tentative d'encouragement pour l'aubergiste. Ce dernier força un sourire, prêt à détaler à la première occasion, mais il demeura sans savoir près du Fou, plus patient que jamais. Le dit Fou attendait lui aussi, en silence, admirant le tenancier d'un oeil évaluateur. Une longue minute s'écoula ainsi, bien que l'envie de réduire le silence à néant tenaillait le tavernier, il patientait.

« La patience est une vertue, remarquable! Je prendrai rien finalement... »

La réplique du personnage provoqua la contenance chez l'aubergiste, mais il n'en fit rien, sauf s'éloigner d'un pas raide. Quant à lui, Solesta s'accouda sur le comptoir, posant son menton pointu dans les paumes de ses mains gantés.

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