dans l'Auberge [ Saison des Fruits, le 9ème Jour ]

* Pendant que l'aubergiste est parti me chercher de quoi satisfaire ma soif, un étrange enfant s'approche de moi. En le voyant, j'hausse un sourcil, il a l'air d'un bouffon avec tous ces grelots. Mais que fais un enfant en ces lieux, et seul en plus ? Il place une poupée sur le comptoir, ce petit a l'air particulièrement étrange...*

oO° Mais qu'est ce qu'il me veut celui là ?! Je viens à peine de rentrer et ses grelots commencent déjà à m'énerver...°Oo

* A un moment, le petit m'adresse la parole. Il semble parler de l'aubergiste qui revient avec la bouteille de vin que j'ai commandé. A la phrase qu'il prononce, je ne peux m'empêcher de sourire largement.*

- Si je reste là c'est certain qu'il ne pourra pas rester calme très longtemps.

* L'aubergiste semble avoir entendu ma phrase et me lance un regard noir. Je me tourne vers lui et avance les pièces que je lui ai promis. Il pose la bouteille sur le comptoir, je m'en empare mais l'homme me prend le poignet, m'empêchant ainsi de m'enfuir.*

Aubergiste: Je n'ai pas oublié la dernière fois... J'ai été gentil ce soir, j'ai peut être mérité quelque chose en échange...

* J'hausse un sourcil et secoue légèrement la tête.*

- Alala mon pauvre vieux, ça ne t'a pas suffit la dernière fois ? Pourtant je t'avais bien amoché, à tel point que je t'ai vu boiter pendant un bon mois.

Aubergiste: Non ça ne m'arrête pas... Tu sais tu pourrais me faire bien plus mal, cela attisera encore plus mon désir...

oO° J'ai vraiment pas de chance... je suis tombé sur un masochiste... °Oo

* L'aubergiste serre mon poignet de plus en plus. Il ne veut vraiment pas me lacher celui là.*

- Tu veux vraiment que je te brise le poignet ?

Aubergiste: Si cela peut te faire plaisir...

* Il me lance un sourire particulièrement pervers. Je commence à trouver le temps particulièrement long... Un grognement remonte de ma gorge, je passe ma main libre derrière moi cherchant à attraper une de mes dagues. *

oO° Je vais te trancher la main, ça ira plus vite comme ça...°Oo

* Je m'apprête à m'emparer de ma dague pour pouvoir lui lacérer ce qui lui sert de main.*

hj: un deuxième pervers dans Nalawë, après le tenancier des thermes le fétichiste des sous-vêtements^^

* La situation s'envenimait et Eywann posa une question à propos du tenancier. Personne n'eut le temps de répondre mais Avonaëlle finit par dire: *

- Je ne sais pas, il a toujours été courtois en ma présence…

* L'aubergiste ne semble pas vouloir en démordre mais il risque gros. Sentant que l'atmosphère est tendue, tout le monde regarde les deux personnages, Ava se lève pour les rejoindre. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire en voyant cette scène qui mettait en péril l'ambiance paisible des lieux. Elle pose une main sur l'épaule d'Alfass et s'exprime en ces mots: *

- Monsieur, vous ne voudriez pas vous montrer impoli et déraisonné dans votre propre établissement. Cela ne ferait que fuir la clientèle.

oO° Et je serai la première à partir °Oo

- Je suis sûre qu'on peut arranger cela. Inutile de se montrer trop insistant, vous ne devriez pas vous montrer insistant envers elle, vous risquer beaucoup plus que vous ne le croyez.

* Avonaëlle ne mesurait pas trop ses paroles, le seul but était de faire lâcher prise à l'aubergiste. *

- Allons calmez vous donc.

* Dit-elle en tentant de séparer la main de l'homme du poignet de la démone. *



hj: jve garder ma chaaambre...

** Alors que tout le monde semblait passionné par l'altercation Cruelle Démone vs. Abruti d'Humain, je me glissai discrètement, sans même qu'Avonaelle ou Eywan le remarque, dans le dos d'Alfass, son dos cache ma petite taille et avec l'agilité minutieuse du Korrigan, je m'empare d'une dague cachée dans le bas de son dos, sa main tâtonne dans les environs, mais ne trouve rien. **

-Je ne l'apprécie pas particulièrement non plus, mais l'effusion de sang n'est pas nécessaire. Personne ne voudrait vous voir énervée, Mademoiselle, j'ai même peur que certains n'y survivent pas.

** Avonaelle, qui ne m'avait probablement pas aperçu, tentait de séparer les deux parties,tout en politesse. Un effort très noble et courtois qu'il était bon d'assurer par l'arrière. Si ça dégénérait, Alfass s'en prendrait d'abord à moi, elle devait bien se douter que j'étais bien plus dangereux pour elle qu'un abruti d'aubergiste ou d'une jeune fille polie. **

* L'aubergiste continue de serrer mon poignet, comme voulant que la douleur me fasse changer d'avis. Seulement je suis une démone, et de surcroit un assassin. La douleur, je ne la crains pas, seul le but compte et rien ne pourra m'en détourner. Plus les secondes passent, plus je sens une colère monter en moi. Il n'aurait vraiment pas dû s'attaquer à moi, ne sait-il donc pas que les démons ont tendance à s'énerver rapidement et que cela peut très vite dégénérer ? Ma race est particulièrement instable, c'est pour cela qu'il y a eu autant de guerres. La moindre petite altercation prend des proportions énormes et ça se termine toujours dans un bain de sang. De toute manière, pour nous, tout tourne autour du sang, c'est un peu notre seule raison de vivre.

Visiblement, notre petite altercation a eu le don d'attirer les regards vers nous. Un silence assez pesant s'installe, seuls des grincements de chaises s'entendent. Une main se pose sur mon épaule, je tourne vivement la tête pour voir Avonaëlle qui tente de faire lâcher l'aubergiste. Je tente de trouver ma dague mais je n'arrive pas à mettre la main dessus.*

oO° Mais où est-elle donc passée ?!°Oo

* La réponse ne tarde pas à arriver. Filibert se tient derrière moi et semble visiblement en possession de mon arme.
L'aubergiste prend peur en voyant le nombre de personnes venues m'aider. Il finit par me lâcher et fait quelques pas en arrière pour être hors de ma portée. Je me masse le poignet en grognant légèrement et prend la bouteille de vin. Je lance un regard noir à l'homme qui semble réaliser à présent son erreur. Je me tourne vers les trois personnes qui sont venues à ma rescousse et leur fait un signe de tête.*

- Merci.

* Je commence à m'éloigner du comptoir. La salle semble redevenir plus calme, les clients reviennent à leur conversation, plus personne ne me regarde. Je pose la bouteille sur une table libre et respire profondément.

D'un rapide mouvement, je me retourne et commence à courir vers le comptoir. L'aubergiste me voir arriver, il s'enfuit dans la réserve. Je saute sur le comptoir et passe derrière. Je passe dans la réserve puis me retrouve à l'extérieur. L'homme est déjà parti dans la rue, il veut certainement aller prévenir les gardes. Il faut que je l'emmène dans le quartier des Bourses Vides, là bas il ne pourra pas m'échapper.

Sans attendre, je me mets à sa poursuite dans les ruelles. Il ne cesse de se retourner pour voir si je suis toujours là. Il semble essoufflé mais comme sa vie est en jeu il ne ralentit pas. A présent, je ne réfléchis plus, seul mon instinct me guide. Il me dit de le tuer même si cela va à l'encontre du Credo des assassins mais à vrai dire je réfléchirai à ça plus tard.
Je ne sais pas contrôler mes sentiments, mon maitre me le disait souvent. Il a longuement hésité avant de me prendre comme apprentie, il savait que ma nature de démon se réveillerait un jour ou l'autre, même avec des années de contrôle. Mais il a prit le risque et a fait de moi un assassin.

L'homme tourne dans une rue, il se retourne mais voit que je ne suis plus là. Il ralentit, soufflant comme un boeuf et regarde autour de lui. Il ne voit personne, il sort un petit poignard et se tient aux aguets. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que je suis montée sur les toits et que je ne me trouve qu'à quelques mètres de lui. Je sors de ma botte une dague et m'apprête à sauter sur l'aubergiste pour le tuer.*

HJ: Allez encore un peu d'action :p
T'inquiète pas Soso tu l'auras toujours ta chambre ^^

** L'aubergiste, devant tout ce monde, se sent en nette difficulté et abandonne la querelle, quelle qu'elle soit, même Alfass semble renoncer à le découper en petites lamelles toutes fines, pour le moment du moins, et s'éloigne. **

oO° L'homme sera mort ce soir ou je ne m'appelle plus Filibert Bohruzig...°Oo

** Je regarde Alfass s'éloigner, fulminant de colère. Je regarde la dague dans ma main. Belle arme, raffinée, aiguisée, de bonne taille, pas faite pour couper des carottes. Elle est extrêmement menaçante, la lame est large, comme si elle était faite non pas pour tuer rapidement, d'une taillade, mais plutôt pour une profonde estoc dans tous types de chairs, pour que le sang coule, que la victime meurt lentement, et avec souffrance. Une telle arme a du prendre de nombreuses heures de confection. Une arme de tueuse, impulsive et cruelle **

oO° Elle ne lâchera pas le morceau ! °Oo

** En effet, la démone s'élance déjà vers le comptoir et passe par-dessus avec un bond agile, tandis que l'aubergiste prend intelligemment ses jambes à son cou **

-Funérailles !

** Je me lance à leur suite, mes jambes courtes ne me permettent pas d'aller aussi vite qu'eux, mais mes sauts sont puissants, en un bond, je suis sur un toit, je passe ainsi de toit en toit en quelques bonds, hors de vue d'Alfass, que le désir de vengeance fait foncer sans réfléchir à ses arrières **

oO° Saleté d'humain... Je sais pas ce qu'ils ont l'un contre l'autre mais il mériterait surement que je le laisse se faire égorgé °Oo

** J'aperçois l'aubergiste à quelques dizaines de mètres de moi, mais plus aucun signe de la démone dans la rue. L'homme suinte l'effroi et sort une arme, scrutant tout autour de lui, de peur que sa poursuivante le frappe par derrière. Je joins les mains et je sens la magie monter en moi **

oO° Elle est où ? °Oo

** Et là je la tiens, cachée dans l'ombre, l'acier de sa lame fait réfléchir un éclair de la lune le temps d'un battement d'ailes. elle est au-dessus de lui, il est presque déjà mort. **

oO° Maintenant...°Oo

** Sortis d'on ne sait où, des greniers, de sous les toits, une quinzaine de chauves-souris fonce vers le visage de la démone, la griffant, tentant de la mordre, obstruant sa vue en poussant des hurlements stridents. L'aubergiste lève la tête et reste béat devant le spectacle **

-COURS ESPECE DE DEMIE CERVELLE DE TROLL SENILE !!!

* Alors que je m'apprête à sauter sur ma proie, une horde de chauves-souris apparait et s'attaque à moi. Je mets mes bras devant mon visage pour qu'elles ne puissent pas atteindre mes yeux. *

oO° Mais d'où sortent elles celles là ?! °Oo

* La réponse ne tarde pas à arriver. J'entends la voix de Filibert, il ordonne à l'aubergiste de fuir. Je grogne et fais une roulade sur le coté pour échapper aux créatures volantes. Je me relève rapidement et reprend ma course sur les toits. L'homme a prit de la distance, il a profité du fait que j'étais occupée pour s'enfuir. Mais il ne court pas aussi vite que moi, je finirai bien par le rattraper. Je saute habilement de toit en toit, gardant à ma main le poignard que j'avais sorti. Je ne quitte pas des yeux l'aubergiste qui tente désespérément de me semer.

Soudain il tourne dans une rue et tombe sur deux gardes qui sont en train de rire. Il court vers eux et essaye de s'exprimer malgré son essoufflement.*

Aubergiste: Il y a... une femme... elle... elle veut me tuer !

Garde: allons, calmez vous monsieur. Racontez nous tout.

* L'aubergiste s'apprête à faire le récit de ses aventures mais aucun son ne sort de sa bouche. Il a le regard levé vers les toits, les yeux exorbités. L'un des gardes tombe à terre, me dévoilant. J'ai sauté sur lui en lui assénant un coup de poignard dans la gorge. Le sang se répand sur les pavés, l'aubergiste recule, apeuré. Je me relève rapidement et bloque l'attaque de l'autre garde qui reste sonné par mon arrivée fracassante. J'effectue quelques mouvements, comme une danse, celle de la mort. Rapidement, j'arrive à atteindre l'autre garde, lui plantant mon arme dans le cou. Je touche toujours les points vitaux pour que la mort soit rapide, sauf quand je veux vraiment m'amuser.
L'homme tombe à terre, je relève la tête et fixe l'aubergiste avec un léger sourire sur les lèvres. enfin je vais l'avoir.

Il reprend sa course et tourne dans une ruelle, sauf qu'elle est sans issue. Il se retrouve devant le mur d'une maison, essoufflé, terrifié. Il se retourne et me voit, il lève son poignard comme voulant se défendre même si il sait que c'est peine perdue. Je m'avance lentement, d'un de mes grands bracelets de cuir sort une lame secrète, une lame d'assassin.*

- S'en est fini pour toi.

* j'avance plus rapidement, me mettant presque à courir vers l'aubergiste qui semble se recroqueviller.*

** Sous les pieds d'Alfass, le sol tremble, des racines larges comme les bras d'un orc enserrent la démone, et l'immobilise totalement. Si elle n'avait pas perdu de temps avec les gardes, elle aurait été hors de portée, et l'aubergiste serait mort, au lieu des gardes. Je m'approche doucement, les chauves-souris se sont posées sur ma tête, mes épaules, s'agrippent à mes vêtements, attendant que je leur demande se déployer pour mordre Alfass jusqu'à pomper tout son sang. Je m'approche doucement des cadavres. **

oO° J'ai déployé beaucoup d'énergie, elle est plus rapide que je pensais. C'est loin d'être un démon stupide et violent. Elle est...éduquée, c'est agaçant pour un démon °Oo

** J'observe les corps, l'aubergiste est tombé à terre de peur et de fatigue, et a laissé parler sa vessie **

A: Je...Je...
-La ferme.

** Je place mes doigts sur la gorge d'un des gardes **

-Celui-là est encore vivant, il est résistant, tes attaques ne sont pas faites pour blesser...

** Le sang coule beaucoup trop, il est inconscient et sera mort en moins de deux heures si il ne reçoit pas vite des soins**

-Chasser un homme ne te suffit pas ? Tu te sens obligée d'en tuer d'autres ?

** Un chien nous rejoint en trottinant dans les ruelles, il n'est pas bien grand, et a l'air un peu apeuré, me jette un regard puis se met à lécher frénétiquement les blessures du garde à mes pieds. L'homme reprend conscience, l'espace d'un instant en tout cas **

-La bave des chiens produit un antiseptique mon gars, essaye de réguler a respiration, ne bouge pas, ne parle pas.

oO° J'ai besoin d'un peu de temps pour trouver une créature capable de le transporter. Ou d'un peu de répit. Mais si je lâche Alfass, on est morts °Oo

** Derrière moi, l'aubergiste se relève doucement **

-Toi tu ne bouges pas, un homme est mort à cause de toi, je suis de moins en moins sur que tu mérites de vivre.

* Alors que je m'approche rapidement de l'aubergiste, le sol se met à trembler et des racines apparaissent. Elles s'enroulent rapidement autour de mes membres, m'immobilisant. Je me mets à grogner et essaye de libérer un de mes bras pour m'emparer d'une de mes dagues à ma ceinture. Mais en vain, je suis coincée.
Filibert s'approche des trois hommes, je le fixe intensément, un léger grognement remontant dans ma gorge. L'un des deux gardes est mort, l'autre semble toujours en vie.*

oO° J'aurai dû enfoncer la lame plus profondément...°Oo

- Chaque personne qui m'attaque est un ennemi et tous mes ennemis doivent mourir. Je ne laisse pas de survivants derrière moi...

* Mon regard se pose sur l'aubergiste, mon envie de sang augmente de seconde en seconde. L'adrénaline l'a éveillé pendant la course poursuite et peu de choses pourront la faire disparaître. Quand un démon a une envie de sang, il veut la satisfaire à tout prix car sinon elle risque de l'obséder pendant longtemps.

Je passe ma langue sur mes lèvres, un léger sourire en coin.
Un chien approche de la scène et se met à lécher le sang du garde pour arrêter l'hémorragie. Je grogne, essayant de l'effrayer pour qu'il parte.
L'aubergiste se relève, il semble vouloir fuir loin, très loin d'ici. *

- N'espère pas m'échapper comme ça. Je te retrouverai, même si pour ça je dois traverser une bonne partie de cette planète.

* Un léger sourire étire mes lèvres. Je demanderai à des espions de le retrouver, pour que je termine le travail. Il ne sait pas ce qui l'attend. Il ne pourra plus jamais dormir tranquillement, il se retournera constamment pour voir si il n'est pas suivi... Une vie baignée de terreur qui se terminera dans le sang... *

** Elle avait raison. C'était vain d'aider ce crétin d'humain. Il était mort de toute façon. Qu'est-ce qu'il m'avait pris de me mêler de leurs affaires ? Juste parce que je n'aime pas les démons ? Peut-être, mais je n'aime pas non plus les idiots. **

oO° Si je ne l'avais pas ralentie, les deux gardes n'auraient rien eu. Si j'avais laissé faire le Temps. °Oo

**Le chien s'en va dans les ruelles pour qu'un petit cheval le remplace aux côtés du mourrant. Je saisis l'homme deux fois plus grand que moi et le projette sans mal sur le dos de la monture. Je murmure quelques mots à l'oreille de la jument qui acquiesce en part en direction de l'hôpital, doucement, pour ne pas faire tomber l'homme inconscient **

oO° Soit je tue Alfass, soit je la laisse tuer l'aubergiste, qui après tout le mérite, et ce sera la fin de cette morbide soirée °Oo

-Tire-toi, l'humain, et fais ça bien, c'est ta dernière chance, si elle te retrouve tu es mort, et je ne vais pas la retenir bien longtemps.

** Alors que l'aubergiste prend ses jambes à son cou, Alfass lâche quelques grognements, la fureur qui monte en elle est presque palpable, et elle me jette des regards emplis de haine. Impassible et calme, je m'assois en tailleur a quelques mètres d'elle et je joins les mains, concentré, il faut la retenir le plus longtemps possible, l'aubergiste a intérêt à s'en tirer, un type est déjà mort, un autre n'en est pas loin et oi je risque ma peau devant cette folle furieuse assoiffée de sang **

-On va essayer de lui donner une bonne longueur d'avance, c'est plus équitable tu ne trouves pas ?

**Les liens se resserent autour d'elle **

* L'aubergiste finit par s'enfuir, il disparait rapidement de mon champ de vision. Je me mets à grogner, fixant Filibert qui ne semble pas particulièrement impressionné par ma fureur. J'essaye par tous les moyens de me défaire de mes liens, me débattant comme le ferait un animal sauvage piégé.*

- A quoi bon rallonger la souffrance de cet homme ? Je finirai bien par le tuer de toute manière. Vous êtes en train de donner à cet humain une existence baignée de peur, il ne pourra plus jamais dormir tranquille, il devra fuir toute sa misérable vie de peur que je le rattrape. Croyez vous qu'il veuille d'une telle vie ?

* Les liens se resserrent autour de moi, je grogne légèrement et continue de fixer le korrigan de mes yeux bleues. *

- A moins que vous ne vouliez me tuer...

oO° Il pourrait bien le faire... Il me retient, si il veut il peut très bien me décapiter... Ou me faire mourir à petit feu... °Oo

** Toujours en tailleur, je fixe Alfass avec détermination **

-La mort n'est jamais le bon châtiment, de plus, je ne supporte pas ceux qui se croient permis de tuer quiconque juste parce qu'ils en ont les capacités et que les autres sont plus faibles. Je prends quelques plaisirs à compliquer la vie des minables comme toi.

** Mes bras commençaient à attraper la chair de poule, j'avais froid et je sentais mon poil se hérisser. La magie commençait à m'échapper, et mon corps s'épuisait inutilement pour la retenir. **

oO° Je dois me calmer, respirer doucement, demeurer immobile, ne pas laisser les sentiments me rendre incapable °Oo

-Je pourrais faire sortir de ces racines des épines aussi larges que ton bras et plus acérée que tes dagues. Elles déchiquetteraient lentement ta peau en s'enfonçant dans ta chair et ton sang s'écoulerait par litres. Une vraie petite mandarine épluchée par un enfant trop impatient. Ne me provoque pas.

** Je commençais à me calmer, la Nature offre ses prodiges à ceux qui sont respectueux et digne de ses vertus, pas aux idiots qui veulent piller son pouvoir pour assouvir leurs pulsions. J'étais calme et objectif, ainsi la puissance revenait. **

* Je plonge mon regard dans celui de Filibert, un léger sourire étend mes lèvres. *

- C'est la loi du plus fort. Les plus forts abattent les plus faibles, ainsi va le monde. Et le fait que je sois une démone n'arrange rien.

* Je bois le sang de mes victimes mais ces dernières je ne les choisis pas, ou du moins la très grande majorité du temps. Il est vrai qu'aujourd'hui j'ai un peu dérapé mais cela ne m'arrive pas souvent.

Je continue de fixer Filibert et trésaille légèrement en entendant ce qui pourrait m'arriver.*

oO° Mais d'un coté il ne le fait pas donc je ne pense pas qu'il en soit capable. °Oo

* Alors que je vais rétorquer, des cliquetis s'entendent. Des soldats débarquent dans la ruelle, une petite troupe menée par un homme bien vêtu, un noble. Je tourne la tête vers lui et le regarde un long moment. Je le connais, il a déjà fait appel à mes services plusieurs fois depuis son arrivé. C'est un homme très haut placé, il dirige en quelque sorte la ville, à sa manière. *

Noble: Que se passe t'il ici ?

* L'homme s'avance légèrement, il me regarde puis tourne la tête vers le korrigan. *

Noble: Pourquoi cette femme est prisonnière ?

-Tu te crois forte alors que tu n'es même pas capable de maîtriser tes pulsions animales ? Tu es trop arrogante pour être intelligente ?

** Toujours assis en tailleur et toujours calme, je ne quittais pas ses yeux, sauf quand Eywann fit son apparition, un peu après tout le monde, accompagnant les soldats. **

-Nous sommes en présence d'une tueuse, une tueuse efficace et violente. Un de vos hommes a été tué et l'autre est grièvement blessé, il devrait arriver à l'hôpital d'ici peu, amené par un cheval au pelage marron. Vous pourrez vérifier.

** Cette fois, je me levais tout doucement, sans me déconcentrer, sans enlever mon regard de celui de la démone, j'adressais un sourire pour le demi-elfe **

-Jolie pirouette. Peut-être ces messieurs de l'ordre et de la sécurité devrait enfermer cette demoiselle, pour la sécurité de leurs concitoyens ?

* Je vais répondre à Filibert lorsque soudain un type saute au milieu du groupe. Je le regarde, haussant un sourcil puis reporte mon attention sur les soldats et le Noble. *

oO° Que vont ils bien faire de moi... °Oo

* Le noble n'ajoute rien de spécial, il acquiesce aux paroles de Filibert et ne dit rien lorsqu'Eywann ordonne à ses hommes de m'emmener en prison. Les gardes m'encerclent, certains me retenant fermement puis nous commençons à avancer dans les ruelles sombres. Tout le monde est silencieux, on n'entend que les pas résonner dans les rues désertes. Nous nous éloignons rapidement de Filibert et compagnie afin d'atteindre le quartier des bourgeois. Nous nous arrêtons brusquement, le Noble se tourne et me regarde. *

Noble: Vous vous êtes fichu dans un sacré pétrin...

- Mais vous avez ce que vous voulez, non ? J'ai fait en sorte que l'aubergiste quitte la ville.

Noble: Oui, je vais pouvoir m'approprier l'auberge. Très intéressante comme approche en tout cas, vous connaissiez ses points faibles.

- En effet... Et cela aurait pu me permettre de régler mes comptes avec lui. mais je n'en ai pas eu l'occasion... Si seulement ils n'avaient pas été là...

Noble: Il est parti, c'est le principal. Pour ces personnes, je vais les faire surveiller mais vous devrez rester cachée pendant quelques jours;

- D'accord. Bien, où est mon argent ?

Noble: le voici.

* Il me donne une petite bourse. Je l'ouvre et vérifie qu'il s'agit bien de pièces d'or. *

- Et mon petit supplément ?

* Il fait signe à quelques gardes arrivent, tenant un homme. Il s'agissait d'un elfe, particulièrement apétissant. *

Noble: Cela vous convient il ?

- Oui.

* Je souris largement, un regard particulièrement malicieux traversant mes yeux. *